De la transposition des modèles de diffusions des savoirs au consensus de sens. Les métiers de l'ingénierie nucléaire
La Division Ingénierie Nucléaire d’EDF est un terrain d’étude particulièrement intéressant, témoin d’une évolution générale des rapports à l’information et aux savoirs.
La dimension sociale du contexte est un élément majeur à prendre en compte et c’est donc d’elle que nous partons.
Nous dessinons le schéma de ses spécificités, à travers les particularités de l’information ici traitée et auxquelles se mêlent aujourd’hui des mutations importantes des modes de travail, mouvance qui s’inscrit en définitive dans un dynamique générale au champ industriel et au-delà.
Cette mue entraîne inexorablement celle du rapport au savoir.
Nous évoquons les glissements qui ont actuellement lieu dans les comportements informationnels et par conséquent dans les modes de transmission des connaissances d’ingénierie nucléaire, qui trouvent leur origine dans le croisement de deux générations de métier.
Le constat de ces dissonances nous introduit alors dans la dimension technique de nos travaux, soit les logiques de réharmonisation entre ancien et nouveau systèmes que nous avons formalisées par la construction d’une base de connaissances appuyée sur une terminologie et une ontologie du domaine.
Nous décrivons le déroulement de nos travaux suivant les phases préliminaire, lexicale, conceptuelle, ontologique, puis terminologique.
Les éléments méthodologiques que nous posons se basent sur ce socle social à travers la notion de sens métier et apportent une voie mitigée aux procédés actuels de construction de ressources terminologiques et ontologiques, en équilibrant traitements automatiques et interventions d’experts.